«Il fait jour au moment où nous atteignons le petit clos. Au milieu du pré desséché se dresse une hutte de boue, basse, ouverte et qui n'interrompt pas la campagne.
Un petit vieillard demi-nu est assis par terre devant le seuil sous le chaume du toit qui forme auvent : c'est lui.
Il me fait signe - à moi, oui -, il me fait asseoir à côté de lui et me sourit. » La visite à Gandhi de Lanza del Vasto.
Depuis leur parution en 1962, des milliers de personnes ont trouvé dans les Approches de la vie intérieure un appel à changer de vie : à ne plus poursuivre au-dehors ce qui se trouve en eux-mêmes.
Car c'est à la source intérieure, au centre vivant de notre être, que se décident notre destin et notre bonheur. Lanza del Vasto nous invite avant tout à nous réconcilier avec nous-mêmes et à nous recentrer.
Mais ce précieux enseignement, plein d'humanité et de bon sens pratique, nous interpelle aussi de façon collective et concrète. Il pose ainsi les bases d'un authentique changement de société.
Recueil de pensées et itinéraire spirituel du philosophe syncrétiste Lanza del Vasto, militant de la paix et des luttes non-violentes, fondateur des Communautés de l'Arche.
Ces entretiens abordent la poésie, l'art poétique, l'art, le théâtre et la musique, la philosophie, mais aussi Luc Dietrich, Daumal, Gurdjieff. l'Arche...
Il est considéré comme le dernier livre de Lanza del Vasto.
Dans un style spontané, pétillant d'érudition poétique, l'auteur partage avec son interlocuteur sa passion pour le langage.
On ne peut agir véritablement dans la non-violence sans qu'elle soit profondément ancrée en soi. Pour la vivre pleinement, pour que « le dehors soit comme le dedans », il est essentiel d'atteindre l'unité intérieure. Dans ce but, Lanza del Vasto propose un certain nombre d'exercices - la maîtrise de la respiration, la prière et la méditation - qui se révèlent autant d'étapes sur le chemin de la connaissance de soi. Il expose les dispositions nécessaires à leur pratique.L'exercice du Grand Retour, qui donne son nom au présent recueil, constitue, par un enchaînement de poses yoguiques, un « hymne et un récit de la création, de la chute et du relèvement ». On en trouvera ici, pour la première fois, l'intégralité. A lui seul, il symbolise la démarche entreprise par Lanza del Vasto : retour à soi, mais aussi retour à Dieu, et à l'origine de toutes choses.Ce livre nous renvoie à tout son enseignement : « Vous, compagnons et amis, disait-il, faites le tour de la doctrine. Ne vous lassez pas d'en envisager toutes les faces et de contrôler comment l'une se lie à l'autre. Sachez qu'il y a là effectivement de quoi compenser nos défauts et nos manques dont nous ne devons jamais désespérer. »Fondateur de communautés rurales organisées autour d'un enseignement de vie, Lanza del Vasto (1901-1981) ne cessa de parcourir le monde pour transmettre son message de paix.
En 1937, à Wharda, petite ville du centre de l'Inde, Lanza del Vasto rencontre Gandhi, qui lui donne le nom de Shantidas, « Serviteur de Paix», et l'encourage à porter le flambeau de la non-violence en Occident. Dans Pages d'enseignement, Lanza brosse un portrait intime du Mahãtma ; il revient également sur cette non-violence qui constitue le coeur de sa doctrine et cherche à en déterminer les sources spirituelles. Cette même non-violence il l'évoque encore à travers les figures de Dorothy Day et Pierre Savorgnan de Brazza. Fidèle à une pensée qui constamment s'interroge et se renouvelle, Lanza del Vasto reprend aussi d'autres thèmes qui lui sont chers : la paix, la liberté, le péché originel... Et surtout il redéfinit les conditions de la vie intérieure sur lesquelles il fonda la communauté de l'arche dans les années cinquante : « Notre enseignement comporte trois aspects qui sont : l'exercice, la prière et le travail ; les trois à notre avis indispensables au développement de la vie intérieure. »
Longuement mûri pendant les pèlerinages qu'il avait fait en Inde et en Terre sainte, le Commentaire de l'Évangile fut donné oralement par Lanza del Vasto à Paris, de 1946 à 1948, à un cercle d'amis et de disciples. En une soixantaine de rencontres, la vie entière de Jésus y est traversée avec une étonnante maîtrise. Les grandes pages de l'Évangile, les principales paroles du Christ sont ici commentées dans un langage très accessible. L'atmosphère de ces enseignements est à la fois grave et chaleureuse. Elle laisse deviner les lendemains de la guerre et les débuts d'une grande mission. À la manière des Pères de l'Église, dont il s'inspire souvent, l'orateur cherche à atteindre le sens profond des Écritures. Il se met à l'écoute du texte, de façon assez libre et pourtant très fidèle. Il suit le fil de sa pensée, mais dans un total respect de la Parole inspirée.
De fait, Lanza del Vasto ne recourt pas ici à une exégèse scientifique ou technique. Son but n'est pas d'expliquer l'Évangile, mais d'accueillir cette Bonne Nouvelle pour mieux en vivre et la communiquer. Il la médite à voix haute, en respire le parfum. Il ne vise pas seulement à instruire nos intelligences, mais à faire résonner en elles la Parole qu'il commente. Chrétien et catholique, Lanza del Vasto ouvre aussi des voies de rencontre avec les croyants d'autres religions.
Cette édition nouvelle, plus lisible et plus complète, nous met en présence d'un homme inoubliable : un croyant inspiré, un maître qui, avant tout, voulut être disciple de la Vérité.
Nouvelle édition en 1986
" Ce que l'on cherche en Grèce, en Egypte, c'est la trace d'un passé vénérable.
Ce que l'on trouve aux Indes, c'est le passé vivant et présent. Mais, pour peu qu'on sache interroger cette réalité éternelle, on y découvre aussi peut-être l'avenir puisque c'est le pays des révolutions en profondeur ; et ce pays-là - non la Russie, non l'Amérique, non les Allemagnes - apporte au monde une doctrine et des méthodes véritablement originales, c'est-à-dire coulant de source et remontant à l'origine [...] " Lanza del Vasto a pu traverser les Indes sans nourrir de ces préjugés qui ont fait la pâture des représentants de la jacassante Europe.
Lanza s'est approché de Gandhi en disciple ; après avoir reçu de celui-ci le nom de Shantidas, il s'est conformé aux règles, aux jeûnes et aux travaux manuels ; Gandhi a honoré Lanza de son amitié, de sa confiance ; grâce à lui, les portes se sont ouvertes au voyageur. Lanza del Vasto a passé deux années aux Indes.